Inarrêtable
Création 2024
Performance récit de vie et danse - Tout public dès 12 ans - Durée 1h30 - Salle ou Rue.
Un homme parle de la violence... la sienne, la nôtre, celle contre les femmes. Il nous parle aussi de toutes ces belles choses pour lesquelles on s'accroche à la vie, de comment (se) réparer et d’expériences avec la nature qui l’ont aidées à s’en sortir.
Peut-on mettre fin aux violences en imaginant d’autres issues que la punition ?
Un spectacle percutant et millimétré, plein d’humour et d'espoir qui mêle récit autobiographique, danse et conte.
Une œuvre autant artistique qu’informative sur des sujets actuels parfois méconnus du grand public : le fonctionnement des traumatismes, l’empathie, le cercle de répétitions de la violence, mais aussi la justice restaurative et la Communication Non Violente.
« Les tremblements qui m’ont traversé pendant le spectacle, étaient ceux de l’amour et de la beauté » (le public).
Mise en scène, écriture, chorégraphie et interprétation : Philippe Bost.
Aide à la dramaturgie : Noëlla Bugni-Dubois du collectif Nous Sommes.
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Vidéo
Note d'intention
« Le chemin le plus court de soi à soi passe par autrui » Paul Ricœur
Ce sont des amis proches qui ont questionné mon propre rapport à la violence. Je parle de la violence à peine visible, celle qui peut avoir lieu dans une simple discussion. En me reprochant de ne pas avoir assez d’empathie, puis en prenant de la distance, ces personnes ont permis une remise en cause profonde.
« Est ce que je sais écouter ? Suis-je violent ? M’a t-on appris à l’être ? Ai-je un traumatisme ? ».
J’ai eu l’envie de partager ce qui m’avait aidé à envisager différemment mon rapport aux autres et à moi-même. Mais il était trop tôt : avant de dire, je devais encore écouter.
Pendant plusieurs années, j’ai entendu des témoignages sur les violences, lors d’ateliers de Communication Non Violente. Je me suis intéressé à d’autres formes de justice au Brésil, où des systèmes restauratifs diminuent de manière flagrante violences et criminalité.
Je me suis informé sur la complexité psychologique et émotionnelle des traumatismes, comment ils se créent, comment en guérir.
Puis, fait déterminant, j’ai rencontré l’univers du conte. Je me suis formé auprès de Michel Hindenoch et du Centre Méditerranéen de Littérature Orale. Cette parole ancestrale, collective et sensorielle m’a mis à nu et aussi rapproché des autres. C’est dans cet état de vulnérabilité et de nouvelle ouverture au monde que le spectacle a commencé à émerger.
Une création hors normes
Neuf mois de travail quotidien où rien n’a été écrit sur papier… Le texte est né à voix haute d’un jaillissement physique au plateau. Répété encore et encore, il s’est en majeur partie fixé, s'ancrant avec la puissance dramaturgique d’une pièce de théâtre où tout est millimétré.
Les mouvements de danse se superposent à la parole et viennent incarner la charge émotionnelle du récit. Le corps est constamment en jeu comme un buvard.
Ainsi, cette œuvre s’extrait des formes artistiques connues pour toucher à l’espace de la performance. Le corps permettant d’engager le public dans l’instant présent, de le libérer du passé et des blessures.
L’humour et le rire sont très présents. Ils rythment le spectacle et offrent la détente nécessaire, pour intégrer des nouveaux champs de compréhension.
Avec INARRÊTABLE, je souhaite informer les spectateurs.ices ayant été témoins, victimes ou mêmes auteurs de violence, que des issues de guérisons et de transformations existent. A travers mon récit de vie, j’invite tout un chacun et en particulier les hommes, à se questionner sur sa propre violence et à prendre la parole.
Afin que cessent les violences, j’ai la conviction qu’il nous faut œuvrer ensemble : femmes et hommes, main dans la main.
